Un moment pour respirer

Aujourd’hui, je suis allée à l’église. Entre midi et deux, le temps d’une méditation.

Je travaille près de la chapelle Notre Dame, connue pour ses médailles miraculeuses et sa vierge un peu bling bling, ambiance Roméo + Juliette.

Je m’y suis rendue parce que j’avais besoin de calme. J’avais besoin de respirer, me centrer, relativiser. Une cliente mal aimable, un roman qui n’avance pas à l’allure souhaitée, des scènes qui s’enchaînent mal et mon cerveau faisait des nœuds.

Jurer comme un charretier alors qu’il n’y avait personne à proximité ne m’avait pas aidé à évacuer la tension, alors il était clair que j’avais besoin d’une intervention supérieure.

Les églises sont des espaces qui m’ont toujours fascinée. Ce sont des lieux de silence dans une ville toujours trop bruyante. Ce sont des endroits où je me sens en sécurité, entourée de l’odeur des cierges, de la lumière des bougies, des peintures cerclées de latin. Ma relation avec la religion est encore à l’état de quête mais une église reste pour moi un refuge.

Aujourd’hui, les yeux fermés, je me répétais des mots magiques en pensant aux centaines de prières qui avaient pu raisonner entre ces murs.

May there be peace
In my mind
In my heart
And in my words

Et en sortant, je me sentais mieux. Encore un peu agacée, irritée, brusquée, mais mieux. Je décidai de m’arrêter au parc pour prolonger ce moment de calme et là, j’entendis une petite fille partir d’un énorme fou rire parce qu’elle faisait « de la bascule avec [son] doudou licorne ».

La légèreté se trouve parfois là où on ne l’attend pas. L’art de relativiser aussi. Car si les doudous licorne existent et qu’en plus ils font de la bascule, c’est que tout va bien, non ?

Comme dirait ma prof de yoga,
All is well